Du point de vue d’un passant Parole – Gin

Du point de vue d’un passant Parole by Gin

À l’époque des sms, début de collège on se parlait tous les jours
On s’est connu grâce à la pote d’une pote
C’était pour ainsi dire ma première ex
Bon on était petit donc ça compte pas vraiment

Surtout qu’en vrai on ne s’est jamais vu
Deux semaines de relation on casse on en rigole
Et rien ne change, Le débit de message est constant
Pas d’appel ça me terrifie

Heureus#ment ça ne la gêne pas
Nos causeries sont infinies
Genre: “Ce matin t’as mangé quoi?”
On passe en 3eme, on passe le BEPC

Je vais pas aux résultats, je reste à la z jouer à Zelda
Pause, ma sœur me félicite au phone, soulagé
J’attends ceux de ma pote, même je l’appelle
Bizarrement ça ne sonne pas

Hm. Je comprend vite ce que ça signifie
Je lui laisserai des messages auxquels elle ne répondra pas
Elle me recontacte après un an
Je suis très content qu’on se reparle à nouveau

Bien que je ressente un petit malaise
Le feeling s’était dégradé, elle avait de nouveaux amis aussi
Dont ce gars de mon nouveau lycée
Un jour de cours, le dernier scoop, les photos de ce dernier avec une fille font le tour du net

Je calcule pas avant d’apprendre que c’était elle
Qu’étais je censé faire? J’en avais aucune idée
L’amitié s’est finie là. J’avais plus FB, plus de ses nouvelles
On s’est croisé un jour en ville on ne s’est pas salué

J’ai jamais été là quand t’en avais besoin
La peine t’as dû l’endurer, pendant que tout le monde te jugeait
C’est trop tard pour les “Si” donc je vais seulement te souhaiter le meilleur
Et J’espère que tu vas bien

Y’avait ce rappeur qui commençait à se faire un nom
Il était chaud, je l’ai connu à la partie 2
Je dansais la moula dans ma chambre, je connaissais ses sons par cœur
J’étais carrément dégoûté quand son buzz a pris de l’ampleur

Sans déconner j’étais si fier de lui comme si c’était mon frère
Du tieks à l’Élysée, je sais pas si tu te rends compte du truc
De mille à millions de vues, mes potes chantonnent son dernier hit
Tournée chez l’oncle Sam, gars je sais tu te rends compte du truc

Plus ça parle de lui et moins j’accroche
Tu sais, ce puriste qui veut garder pour lui ses découvertes secrètes
Mouais je partage quand même, je saigne l’album, content qu’il mange
Traînait dans des affaires louches donc, je suis content qu’il se range

Enfin. C’est ce que je pensais jusqu’à ce fameux soir
Où un jeune se fait abattre par une bande rivale
Sa caisse est filmée sur les lieux crimes
Il est placé en garde à vue jusqu’au procès

Je m’en bats les steaks de Polanski
Mais là je n’ai pas du tout séparer l’œuvre de l’artiste
Pour moi ce qu’il représentait valait bien qu’on l’innocente
“Présomption d’innocence”, je postais: “Vivement qu’il ressorte”

Mais aurai-je fait la même si la victime c’était mon frère?
Ou mon père? Ou mon fils?
Je sais pas
Et y’avait ce mec, j’ai pas grand chose à dire sur lui

On se captait à la récré, le temps de l’école primaire
Il avait une classe de plus, les 400 coups ça le connaissait
Au sens propre comme figuré, son père était sévère
Un boute-en-train, il aimait avoir du monde autour

J’admirerais ça, je le suivais souvent dans les embrouilles
Les années passent on se perd de vue mais j’entends parler de lui
De son train de vie, de ses sorties, toujours dans le VIP
En ce moment ça me tiquait pas vraiment, même si je savais bien qu’il était pas si riche

Je parlerai pas de ses fréquentations
Que chacun fasse son truc comme il l’entend
Pendant longtemps j’entends plus rien sur lui
Je le zappe jusqu’à cette nuit où on frappe à ma porte

Il me rend visite mais je suis tellement choqué par ce que je vois
Ses lèvres noires à force de fumer
Ses habits sales, ses yeux sont gonflés
Qu’il a fait en sorte de pas m’oublier

Et qu’il aimerait m’emprunter quelques billets
Il me dit que son char a besoin d’essence
Je me demande si il pensait réellement que je croyais ces mensonges
Je lui ai quand même passé les sous
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Du point de vue d’un passant Lyrics English

In the days of texting, at the start of college, we spoke every day
We met thanks to a friend of a friend
It was so to speak my first ex
Well we were small so it doesn’t really matter

Especially since in real life we’ve never seen each other
Two weeks of relationship, we break up, we laugh about it
And nothing changes, The message rate is constant
No call it terrifies me

Luckily it doesn’t bother her.
Our talks are endless
Like: “What did you eat this morning?”
We pass in 3eme, we pass the BEPC

I don’t go to the results, I stay at home playing Zelda
Pause, my sister congratulates me on the phone, relieved
I’m waiting for those of my friend, even I call him
Oddly it doesn’t ring

Hmm. I quickly understand what that means
I’ll leave her messages she won’t respond to
She contacts me again after a year
I’m very happy that we’re talking again

Although I feel a little discomfort
The feeling had deteriorated, she had new friends too
Including this guy from my new high school
One day of class, the latest scoop, photos of him with a girl go around the net

I don’t calculate before learning that it was her
What was I supposed to do? I had no idea
The friendship ended there. I had more FB, more of his news
We met one day in town, we didn’t greet each other

I was never there when you needed me
The pain you had to endure, while everyone was judging you
It’s too late for the “If’s” so I’m just gonna wish you the best
And I hope you are well

There was this rapper who was starting to make a name for himself
He was hot, I knew him in part 2
I was dancing the moula in my room, I knew its sounds by heart
I was downright disgusted when her buzz gained momentum

No kidding I was so proud of him like he was my brother
From the tieks to the Élysée, I don’t know if you realize the trick
From a thousand to millions of views, my friends hum his latest hit
Tour at Uncle Sam, boy I know you realize the thing

The more people talk about him, the less I care
You know, that purist who wants to keep his discoveries secret
Yeah I still share, I bleed the album, glad he eats
Was hanging out in some shady business so, I’m glad he’s tidying up

Finally. That’s what I thought until that famous evening
Where a young man gets shot by a rival gang
His cash register is filmed at the crime scene
He is being held in custody until trial.

I don’t care about Polanski’s steaks
But there I did not at all separate the work from the artist
For me what he represented was well worth being innocent
“Presumption of innocence”, I posted: “Can’t wait for him to come out”

But would I have done the same if the victim was my brother?
Or my father? Or my son?
I don’t know
And there was this guy, I don’t have much to say about him

We caught each other at recess, primary school time
He had one more class, the 400 blows that knew him
Literally and figuratively, his father was strict
A teaser, he liked to have people around

I would admire that, I often followed him in trouble
The years go by, we lose sight of each other but I hear about him
Of his lifestyle, of his outings, always in the VIP
At the moment it didn’t really bother me, even if I knew he wasn’t that rich

I won’t talk about his dating
Let everyone do their thing as they see fit
For a long time I hear nothing about him
I skip it until that night when there’s a knock on my door

He visits me but I’m so shocked by what I see
Her lips black from smoking
His clothes dirty, his eyes are swollen
That he made sure not to forget me

And that he would like to borrow me some notes
He tells me his tank needs gas
I wonder if he really thought I believed these lies
I still gave him the money
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Gin Lyrics – Du point de vue d’un passant

Gin

Du point de vue d’un passant