Si noire soit notre misère
Fêtons le grand anniversaire
Si noire soit notre misère
Fêtons le grand anniversaire
Si noire soit notre misère
Les camarades unissons
Nos cœurs, nos verres, nos chansons :
Fêtons le grand anniversaire !
Jour du peuple ! – en masse levé
Il échappait à l’embuscade
Le sol en frémit, le pavé
Se souvient qu’il fut barricade
Revivons ce cher souvenir !
L’histoire n’a rien d’analogue
Et du dеmain qu’on voit venir
Le dix-huit mars est lе prologue
Ils rugissaient, les fédérés
Sous un état-major de traîtres ;
Les trente sous, exaspérés
De leurs canons se rendent maîtres
Le 18 mars est le prologue
Fêtons le grand anniversaire
Jeanne faisait la soupe ;
Mon fils était sur mes genoux
Quand, tout à coup, la troupe
Parut chez nous
Je fus pris après la bataille ;
Vaincu, j’étais rentré blessé ;
J’avais à la face une entaille
Et le poignet droit fracassé
Ma femme maudissait la guerre :
Elle avait mille fois raison ;
Mais elle ne se doutait guère
Qu’on me prendrait à la maison
Aussitôt, elle tomba morte
Par les soldats frappée au flanc
Ils avaient brisé notre porte ;
Plus d’un était ivre et sanglant
Si noire soit notre misère
Fêtons le grand anniversaire
Jeanne, sur eux, s’était ruée
Voulant les repousser dehors
Les misérables l’ont tuée…
Ils ont piétiné son corps…
J’avais lutté pour une idée
Contre les monstres au pouvoir
Dont l’armée était commandée
Par des brigands hideux à voir
Quand sonna l’heure meurtrière
J’étais qu’un simple citoyen
Ma Jeanne était une ouvrière ;
Et tous deux nous nous aimions bien…
Quand sonna l’heure meurtrière
J’étais qu’un simple citoyen
Ma Jeanne était une ouvrière ;
Et tous deux nous nous aimions bien…
Alors le pouvoir lâche et fou
S’évade dans la nuit profonde ;
Paris, la bride au cou
Sent qu’au monde il va mettre un
Monde
Ce fut le jour des inconnus
Peuple, sortis de tels entrailles
C’est un groupe de prolétaires
Qui tient tête aux parlementaires
Ce fut un matin radieux
Germinal où tout être bouge
Les peuples entr’ouvrent les yeux
À la splendeur du drapeau rouge
Il frange d’or l’humble haillon
L’horizon bleu s’en illumine
Il s’en filtre même un rayon
Dans le noir enfer de la mine
Si noire soit notre misère
Les camarades, unissons
Nos cœurs, nos verres, nos chansons :
Fêtons le grand anniversaire
Si noire soit notre misère
Fêtons le grand anniversaire
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Jeanne Lyrics English
So black is our misery
Celebrate the big birthday
So black is our misery
Celebrate the big birthday
So black is our misery
THE COMEGADES UNISSONS
Our hearts, our glasses, our songs:
Let’s celebrate the big birthday!
People’s Day! – by masse
He escaped ambushed
The floor shuddered, the pavement
Remembers he was barricade
Revive this dear souvenir!
The story is not analogous
And the Deman we see coming
The eighteen March is prologue
They roared the federated
Under a trait staff;
The thirty under, exasperated
Of their cannons go masters
March 18th is the prologue
Celebrate the big birthday
Jeanne was soup;
My son was on my knees
When, suddenly, the troop
Seemed at home
I was taken after the battle;
Vanquished, I was wounded;
I had face down a notch
And the wrist right shattered
My wife cursed the war:
She had a thousand times reason;
But she did not suspect
I would take at home
Immediately, she fell dead
By the soldiers struck on the side
They had broken our door;
More than one was drunk and bloody
So black is our misery
Celebrate the big birthday
Jeanne, on them, had rushed
Wanting to repel them out
The miserable killed him …
They trampled his body …
I had struggled for an idea
Against monsters in power
Whose army was ordered
By hideous brigands to see
When rang the deadly time
I was a simple citizen
My Jeanne was a worker;
And both we liked …
When rang the deadly time
I was a simple citizen
My Jeanne was a worker;
And both we liked …
Then the loose and crazy power
Escapes in the deep night;
Paris, the neck flange
Feel that at the world he will put a
World
It was the day of the unknown
People, out of such entrails
It’s a group of proletarians
Holder to parliamentarians
It was a radiant morning
Germinal where all being moving
Peoples come over the eyes
To the splendor of the red flag
He fringe of gold the humble haill
The blue horizon illuminates it
He even filters a radius
In the black hell of the mine
So black is our misery
The comrades, unisons
Our hearts, our glasses, our songs:
Celebrate the big birthday
So black is our misery
Celebrate the big birthday
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