Métamec Parole – Léo Ferré

Métamec Parole by Léo Ferré

Thème
Ces oiseaux que tu portes en toi depuis septembre
Cette pâleur jalouse où tu mets tes pensées
Ce ventre qui te prend comme un enfant de cendre

Ces souvenirs gâchés qui t’ont pris tes années
Regarde cette église au bout de l’habitude
Regarde ce dessin de rembrandt dans la nuit
Regarde cette femme en allée vers le sud

Regarde ce printemps et son sourire appris
Ces parfums qui t’assaillent et qui te désapprennent
Ces routes perforées dans ton programmateur
Ce silence ordonné dans ton cœur qui se traîne

Cette mort de l’oubli comme venue d’ailleurs
Écoute l’horizon dans les bras d’une femme
Écoute la seconde éternelle qui tue
Écoute la lueur qui regarde ton âme

Écoute l’analyse et prends-toi par la rue
Ces chiens partis ailleurs dans ton enfance double
Cet horizon doublé par tes pensées de chien
Ce hasard muselé dans ta télévitrouble

Ce linge larmoyant où sèchent tes chagrins
Goûte cette raison qui se prend pour ta tête
Goûte dans la folie ta tête de raison
Goûte cette chanson qui s’en va dans la fête

Goûte le flot rendu sur la plage des cons
Ce personnage ancien que tu vois dans ta fille
Ce monde incalculé que tu mets dans ton lit
Cette môme impudique au creux de ta bastille

Ce sexe inconsolé qui part de tes habits
Caresse les idées qui mouillent sous l’orage
Caresse l’invendu comme un aspect du mal
Caresse la couleur comme la fleur de l’âge

Caresse l’imagination qui va au bal
Ces femmes comme un goût d’étoiles en allées
Ces hommes comme un ciel immaculé d’étoiles
Cette matière inquiète à des milliards d’années

Cette technologie qui s’en va faire sa malle
Entends le chant blessé qui monte des outrages
Entends le synonyme où se croit la vertu
Entends le vice inquiet quand tu tournes la page

Entends dieu qui se touche au paradis perdu
Ce new york entassé sur ton livre d’histoires
Ces gens qui parlent nègre comme dans un trou noir
Ces quartiers où l’amour en feux rouges se pare

Ces feux qui blancs ou verts interrogent le soir
Prends ta tire et te tire au fronton de l’abîme
Prends le virage au flan et pan dans le destin
Prends l’avion déséquilibré comme ta rime

Prends ta rime et fous-lui tes mecs dans son jardin
Cette valise où meurt l’imaginaire carte
Ces routes que tu mets dans leur ordinateur
Cette odeur du goudron caillé sur la pancarte

Ce sang qui n’a plus rien qu’un oiseau du malheur
Remplis ton terme bref et va-t’en sous la terre
Remplis le verre ami d’un vin plutôt copain
Remplis le ventre indicateur et sa lumière

Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main
Cet enfant comme un arbre insouciant de la bûche
Ce rythme de la vie où percutent des poings
Cet amoncellement de reines dans la ruche

Ce moi de mai présent comme demain matin
Chante les lendemains comme sur l’atlantique
Chante la mer allée au bout de son savoir
Chante le désespoir cet enfant de panique

Chante ta vie perdue où grogne le hasard
Ce crépuscule où meurt une idée de paresse
Ce soleil de l’année au vin de l’assassin
Ce miroir où se perd ta gueule et ta tendresse

Cet enfer que tu prends au café le matin
Vois les matins perdus au seuil de l’ineffable
Vois les trains excités au bout de mc2
Vois le quartz de ta montre et les dunes de sable

Vois la terre emportée dans l’immobile bleu
Cette ville parée où mouillent tes galères
Cet alcool dans la gueule inquiète qui te manque
Ces univers tassés dans ton corps de misère

Ces luttes intestines où traîne ton zodiaque
Mets ta voile à l’envers sur ce monde qui tombe
Mets la folie en vergue et la raison au pot
Mets la tranche du fruit sous l’arbre qui succombe

Mets du sel dans la merde et de l’or sur tes mots
Tu pourras en manger
Tu sauras en parler
Sois heureux !

***
Variations
Ces oiseaux que tu portes en toi depuis septembre
Alors que la forêt d’automne s’ébrouait

S’en va dans la mémoire incrédule des cendres
Et toi tu t’en allais dormir où tu pouvais
Cette pâleur jalouse où tu mets tes pensées
Se casse doucement dans les flaques techniques

De ces feux de la rue dans le vert des idées
Où coule la raison comme de la musique
Ce ventre qui te prend comme un enfant de cendre
Comme une cendre amie saupoudre le tombeau

Où meurt et puis renaît ta maman de septembre
La même que l’oiseau qui te voyait de haut
Ces souvenirs gâchés qui t’ont pris tes années
En fuite dans l’oubli comme un avion de rêve

Qui passe et puis repasse et qui veut s’en aller
Et qui ne part jamais qui jamais ne se lève
Regarde cette église au bout de l’habitude
Et qui dresse sa pierre au-delà des passions

Portant vers l’horizon la seule lassitude
Que l’ombre invente alors au creux de ta chanson
Regarde ce dessin de rembrandt dans la nuit
Ces arbres désolés où fleurit l’incroyable

Dans les mains de l’artiste un peu comme l’ennui
Qui s’invente à tes yeux comme la dune au sable
Regarde cette femme en allée vers le sud
Alors que tu la crois dans le chagrin des rues

Alors que traversant ses clous de solitude
Un mec te la chourave et se la fourgue nue
Regarde ce printemps et son sourire appris
Quand les coquelicots font du gringue aux parures

Que la femme secrète accroche dans la nuit
À cette fleur cachée et qui rougit d’allure
Ces parfums qui t’assaillent et qui te désapprennent
Ton odeur que tu vaincs au point de la cueillir

Au bout d’une pochette où tes larmes reviennent
Comme la mer revient chaque soir se sentir
Ces routes perforées dans ton programmateur
Prends-les comme un enfant qui prend ses bateaux blêmes

Et qui sait que jamais n’arrivera d’ailleurs
Un navire incroyable en son bassin de thèmes
Ce silence ordonné dans ton cœur qui se traîne
Frappe-le quelquefois comme on frappe un marlou

Qui buvant son pernod ne connaît pas verlaine
Qui frappant son destin n’en connaît pas le bout
Cette mort de l’oubli comme venue d’ailleurs
Oublie-la à son tour comme on oublie la veille

Les matins reconquis sous l’arche du bonheur
Et ferme donc leur grande gueule aux souvenirs qui veillent
Écoute l’horizon dans les bras d’une femme
Lorsque de son triangle isocèle il te vient

Le goût de l’univers et que fouillant ton âme
Une équation de la marée te fait du bien
Écoute la seconde éternelle qui tue
Cette mort qui n’en finit plus de sa merveille

Et portant le chagrin au-delà de son cul
Entends le chant gluant dégoulant de sa treille
Écoute la lueur qui regarde ton âme
Tu l’intéresses à tout propos tu vois des fleurs

Descendre de ce rien qui te tient et t’entame
Alors que l’ange noir là-bas jouit des pleurs
Écoute l’analyse et prends-toi par la rue
Les chiffres des passants s’additionnent incroyables

Et puis tu crois quoi donc ? dans ces calculs têtus
Sinon des verbes sots activant les minables
Ces chiens partis ailleurs dans ton enfance double
Ce tambour où battant ton silence éloquent

Tu t’apprenais à faire la paix avec ton double
Toi jouant tes paquets de rêve dans le vent
Cet horizon doublé par tes pensées de chien
Tu grognais lorsque l’os passait dans la vitrine

Et la vitrine te voyant passer n’avait plus rien
Qu’une secrète envie de nous solder ta mine
Ce hasard muselé dans ta télévitrouble
Attend la ligne obscène où le pouvoir jouit

Le western attitré quand ton bouton le double
Emballe tes chevaux de ce soir à minuit
Ce linge larmoyant où sèchent tes chagrins
Quand tu l’agites au bout du quai des connivences

Depuis ta destinée voit d’électriques mains
Qui lui répondent et c’est le train de la démence
Goûte cette raison qui se prend pour ta tête
Et vomis ses bienfaits rends-lui son appétit

Prends l’ortie anarchiste et ce sera la fête
Dans les champs germera le pain de la folie
Goûte dans la folie ta tête de raison
Et l’amour encodé traînera dans tes veines

Un peu de son courant branché sur la passion
Que tu prendras quand l’anarchie te met en scène
Goûte cette chanson qui s’en va dans la fête
Et qui retourne enfin à l’heure du jasmin

Qui sort de ce trou noir où tu plongeais ta tête
En avalant toutes les fleurs de son jardin
Goûte le flot rendu sur la plage des cons
Avant que le jusant ne te montre les traces

De ces amants qui sont passés dans la chanson
Le sable des amants n’est qu’un hôtel de passe
Ce personnage ancien que tu vois dans ta fille
C’est un peu de cet univers embarrassant

Qui ne sait plus attendre et qui refait la ville
Avec les mêmes têtes un peu se ressemblant
Ce monde incalculé que tu mets dans ton lit
C’est un peu de ce carnaval qui recommence

Mets des masques partout petit je te le dis
Partout tu trouveras la pâleur de l’absence
Cette môme impudique au creux de ta bastille
Et qui va dans la cave orale si tu veux

Boire de ce venin qu’ensanglotent les filles
Comme des pleurs rentrés dedans quand ça va mieux
Ce sexe inconsolé qui part de tes habits
Et qui court dans le sang d’une femme infidèle

Que tu ne verras pas que tu prends dans la nuit
Comme si tu prenais une putain pucelle
Caresse les idées qui mouillent sous l’orage
Car elles sont à toi toutes prêtes et va-t’en

T’enfiler leur avènement comme à l’ouvrage
La brodeuse à l’aiguille enfile ses amants
Caresse l’invendu comme un aspect du mal
Il brille dans la nuit dans la rue convertible

En un passage louche et doux comme le pal
Que la vitrine invente à tes yeux accessibles
Caresse la couleur comme la fleur de l’âge
Noire comme l’amour rouge comme l’espoir

Invente-lui des traits à ton feutre sauvage
Pardonne son chagrin quand elle plie le soir
Caresse l’imagination qui va au bal
Donne-lui des enfants pétris dans ton regard

Dis-lui de bien serrer l’imaginaire étal
Où luisent le futur informe et le hasard
Ces femmes comme un goût d’étoiles en allées
Il est temps de les rallumer et de les prendre

Comme on prend la lumière où luisent les années
À des millions de femmes-années pour les surprendre
Ces hommes comme un ciel immaculé d’étoiles
Donne-leur la lumière noire de là-bas

Ils s’en feront des collants doux et puis des voiles
À se prendre pour des marins d’outre-trépas
Cette matière inquiète à des milliards d’années
Prends-lui son agenda toi marchant dans le vide

De cette dérision mathématique allée
Vers dieu ma foi et qu’elle dise enfin ses rides
Cette technologie qui s’en va faire sa malle
Qu’elle s’en aille enfin sous l’œil niais de l’azur

Portant haut sa grammaire et ses chiffres où s’étale
Sa haine de plastique à te voir faire le mur
Entends le chant blessé qui monte des outrages
Ça crie comme un discogueulasse et ça va loin

Ces couples dans le sang d’une nuit de passage
Où dégouline un cygne de lédamachin
Entends le synonyme où se croit la vertu
La pudeur aux bas noirs que retiennent des songes

L’austérité en plein visage qui n’est plus
Qu’un chaste souvenir dans les bras du mensonge
Entends le vice inquiet quand tu tournes la page
Il a peur d’être seul sans toi il n’est plus rien

Il se corrompt de n’être plus sur ton visage
Ton miroir sans le vice est un miroir sans tain
Entends dieu qui se touche au paradis perdu
Et le retrouve enfin au bout de la cadence

Quand il jouit et que la forêt s’évertue
À bien s’enraciner son foutre de jouvence
Ce new york entassé sur ton livre d’histoires
Et ses échasses de béton pour mieux rêver

Il est six heures ici et six heures en dollars
L’heure s’est arrêtée pour mieux te déguster
Ces gens qui parlent nègre comme dans un trou noir
Ces enfants qui ok font l’amour en presley

Ce rock qui tant et tant me rocke me fait voir
Une statue levant la main du mois de mai
Ces quartiers où l’amour en feux rouges se pare
Défense d’entrer là mon vieux c’est pas ton djob

Cette fille que je prenais devant la gare
Et qui n’en savait rien c’est ça mon côté snob
Ces feux qui blancs ou verts interrogent le soir
Comme chez la voyante et qui sont de quel signe ?

Cette odeur tiède qui monte de ton trou noir
Lorsque ma main branchée on se fout de ses lignes
Prends ta tire et te tire au fronton de l’abîme
Avec les chants perdus de l’ancienne pampa

Invente des chevaux qui mangeront tes rimes
La métaphore de l’avoine les vaincra
Prends le virage au flan et pan dans le destin
Sur le goudron de l’autoroute il y a la perse

Sous les pavés de soixante-huit il n’y a plus rien
Qu’un slogan tout mouillé des larmes que tu verses
Prends l’avion déséquilibré comme ta rime
Mets-lui les réacteurs de ta grammaire aux chiens

Ton je devient mon os mon avoir c’est la dîme
Que je touche à tes yeux quand tu m’écoutes bien
Prends ta rime et fous-lui tes mecs dans son jardin
Ils pourront te la mettre en prose ou au champagne

Ça dépendra de ton talent ou bien de rien
Ce rien qui fait rêver les filles sous leur pagne
Cette valise où meurt l’imaginaire carte
Toi transi dans l’attente en bas de tes clients

Ouvre-la de tes doigts sur ta machine en carte
Et qui travaille au noir sur tes pages de vent
Ces routes que tu mets dans leur ordinateur
Elles t’ordonnent enfin de montrer ta frimousse

Au style de ce temps qu’on dit de la terreur
Il y a dans ton jardin des grenades qui poussent
Cette odeur du goudron caillé sur la pancarte
Ça t’apprendra à conjuguer au temps précis

Je pars et puis je t’aime et quand la mort s’écarte
De ta route tu bois son sexe et lui souris
Ce sang qui n’a plus rien qu’un oiseau du malheur
Au bar de l’infortune il y a des rapaces

Dans ce bistrot de mort le kir ça marche aux pleurs
Quant aux cassis on s’arrange avec la couleur
Remplis ton terme bref et va-t’en sous la terre
Faire des vers enfin qui mangeront pour toi

Je meurs de cette idée et ne peux rien y faire
Que de te mettre la vérité sous les doigts
Remplis le verre ami d’un vin plutôt copain
Dans sa gorge apéro plante-lui un orchestre

Et parsifal au beau milieu avec des reins
À planter en cadeau des comètes terrestres
Remplis le ventre indicateur et sa lumière
Et ta maman saura te voir de son palais

Où remplissant sa mort au mieux de tes manières
Elle pourra te dire enfin ce que tu sais
Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main
Qui donc es-tu ange gardien de la rescousse ?

Ils viendront doucement te compter les jardins
Te couper l’herbe en plus pour ne pas que tu pousses
Cet enfant comme un arbre insouciant de la bûche
Que sait-il de ce crépuscule embarrassé

Qui tend l’épaule et que l’oiseau de nuit trébuche
Alors sur une idée qu’il ne peut dépasser ?
Ce rythme de la vie où percutent des poings
Ton cœur à cent quarante où coule l’avant-scène

Et l’heure à la télévision qui bat des mains
Il est six heures ici saturne se promène
Cet amoncellement de reines dans la ruche
Où la banlieue tient lieu de pollen samedi

Entre deux escaliers accrochée aux merluches
Qui coulent de l’enfer le cul au paradis
Ce moi de mai présent comme demain matin
Rentre dedans sa veine et fais-lui le sang blême

Coule-lui ta vertu sous ses pavés de rien
Qui se prennent pour l’architecture soi-même
Chante les lendemains comme sur l’atlantique
Dans les creux pour le vent qui sera le signal

De cette fin du monde enfin où la musique
Passera comme l’aspirine sur le mal
Chante la mer allée au bout de son savoir
Toi le bateau pensant coulant de latitude

Est-ce moi qui t’amuse au point de ne plus voir
Qu’un sextant de misère au bout de mes études ?
Chante le désespoir cet enfant de panique
Habillé de gris perle au creux de sa maman

La graine germe aussi dans la terre lubrique
C’est dégueulasse et ça fait du bien aux amants
Chante ta vie perdue où grogne le hasard
Dans un coin comme un chien le hasard est en laisse

Laisse-le donc aller pisser il se fait tard
Un coup de dés jamais ne videra la caisse
Ce crépuscule où meurt une idée de paresse
Il est aveugle invente-lui des phares blonds

Et tu verras jusqu’où peut pousser la vieillesse
Dans cette discothèque où fanent des chansons
Ce soleil de l’année au vin de l’assassin
Marque-le dans ton carnet et vieillis la trique

Tes idées de passion tu t’en fous ton chagrin
C’est un soleil fameux qui plie jamais boutique
Ce miroir où se perd ta gueule et ta tendresse
Rentre-lui dans le fond du fond avec tes poings

Ensanglanté tu verras poindre la sagesse
Au fond de la fontaine qui te rendra tes mains
Cet enfer que tu prends au café le matin
Mélange-le au paradis des artifices

Comme on dit chez les abrutis le style en main
Et l’alcool dans la métaphore du supplice
Vois les matins perdus au seuil de l’ineffable
Invente des chansons aux autobus traqués

À l’arrêt tutélaire orphelinat du diable
Où l’amour à la queue leu leu prend son ticket
Vois les trains excités au bout de mc2
Leurs vertiges d’acier là-bas qui se rejoignent

On dirait que le sexe du temps aime deux
Fois plus fort comme toi dans la nuit qui s’éloigne
Vois le quartz de ta montre et les dunes de sable
Mets la marée à ton poignet tu songeras

À des soleils vaincus à mercure à ta table
À cette étoile éteinte et qui te tend les bras
Vois la terre emportée dans l’immobile bleu
Paris à ton chevet pleurant des républiques

Danton sous ta chemise à se prendre pour deux
Lui sous le couperet toi sous la fleur publique
Cette ville parée où mouillent tes galères
Coules-y sous ses ponts le foutre de l’honneur

Alors viendra le mauve adoré de naguère
Alors viendra le temps de peindre le malheur
Cet alcool dans la gueule inquiète qui te manque
Remonte-lui le col et qu’il aille pénard

Envahir à nouveau cette viande qui braque
Vers un désir de chienne à peu près sur le tard
Ces univers tassés dans ton corps de misère
Qui sait la dynastie d’où ils tiennent leur loi ?

Qui sait l’année-lumière où ils tiendront la guerre
Sur le lit d’hôpital où l’on t’emportera ?
Ces luttes intestines où traîne ton zodiaque
Où donc les exiler ? devant quel magicien

Les immoler en bavardant et comme on vaque
À des travaux de chic ou de psychomachin ?
Mets ta voile à l’envers sur ce monde qui tombe
Et rentre dans ta mère à reculons ou bien

Rentre dans ce futur à forcer l’outre-tombe
Où ton passé dans cent mille ans sera demain
Mets la folie en vergue et la raison au pot
Achète l’équation qui cerne l’imbécile

Et résous-la sur ton papier avec tes mots
Même avec le talent dans ton stylo à bille
Mets la tranche du fruit sous l’arbre qui succombe
Viens au-devant de lui pars au-delà de toi

Sois l’autre et puis tais-toi et même si tu tombes
N’oublie jamais tu peux toujours cracher d’en bas
Mets la folie en vergue et la raison au pot
Mets du sel dans la merde et de l’or sur tes mots

Tu pourras en manger
Tu sauras en parler
Pars au-delÀ de toi
Pars au-delÀ du mec

Sois heureux mÉtamec !
Find more lyrics at westlyrics.com

Listen to their music here
WestLyrics.com Amazon Music    WestLyrics.com Apple Music
Disclosure: As an Amazon Associate and an Apple Partner, we earn from qualifying purchases

Métamec Lyrics English

Theme
These birds that you have in you since September
This jealous pallor where you put your thoughts
This belly that takes you like a child of ashes

These spoiled memories that took you for your years
Look at this church at the end of usual
Look at this drawing of Rembrandt in the night
Look at this woman went to the south

Look at this spring and his smile learned
These perfumes that sit down and who disengore you
These perforated roads in your programmer
This ordered silence in your heart that drags

This death of oblivion as coming from elsewhere
Listen to the horizon in the arms of a woman
Listen to the second eternal that kills
Listen to the glow watching your soul

Listen to the analysis and take yourself by the street
These dogs left elsewhere in your double childhood
This horizon lined by your dog thoughts
This chance muzzled in your televitrouble

This tearful laundry where dry your sorrows
Tastes this reason that takes on your head
Tastes in madness your head of reason
Tastes this song that goes away in the party

Tastes the flotten on the beach of the cons
This old character you see in your daughter
This incalculated world you put in your bed
This impudic mome in the hollow of your Bastille

This uncooled sex that starts from your clothes
Caress the ideas that wet under the storm
Caress the unsold as an appearance of evil
Caress the color like the flower of the age

Caress the imagination that goes to the ball
These women like a taste of alley stars
These men like a pristine sky of stars
This matter worries billions of years

This technology that will do its trunk
Hear the wounded singing that goes out of outrages
Hear the synonym where the virtue is believed
Hear the worried vice when you turn the page

Hear God who touches himself in lost paradise
This New York piled up on your book of stories
These people who speak Negro as in a black hole
These neighborhoods where love in red fires is adorned

These lights that white or green question the evening
Take your pull and pull you at the fronton of the abyss
Take the turn to the flan and pan in destiny
Take the plane unbalanced like your rhyme

Take your rhyme and crazy your guys in his garden
This suitcase where dies the imaginary card
These roads you put in their computer
This smell of curd tar on the pancart

This blood that has nothing but a bird of misfortune
Fill in your short term and go on the ground
Filled the friend’s glass of a b#tch
Fill the indicator belly and its light

Fill your only duty and take me by hand
This child like a carefree tree of the log
This rhythm of life where punctures
This pile of queens in the hive

This me of may present like tomorrow morning
Sings the tomorrows as on the Atlantic
Sings the sea at the end of her knowledge
Sings despair this panic child

Sings your lost life where grooves chance
This twilight where dies an idea of ​​laziness
This sun of the year at the killer’s wine
This mirror where loses your mouth and your tenderness

This hell you take at the morning coffee
See the mornings lost at the threshold of the ineffable
See excited trains at the end of MC2
See the quartz of your watch and sand dunes

See the earth carried away in the motionless blue
This trimmed city where wet your galleys
This alcohol in the worried mouth that you miss
These universes packed in your misery body

These intestinal struggles where your zodiac drags
Put your sail upside down on this falling world
Put the madness in vergue and the reason for the pot
Put the slice of the fruit under the tree that succumbs

Putting salt in sh#t and gold on your words
You can eat
You will know about it
Be happy !

***
Variations
These birds that you have in you since September
While the autumn forest was crawling

Goes into the incredulous memory of the ashes
And you were going to sleep where you could
This jealous pallor where you put your thoughts
Gently breaks in the technical puddles

Of these street fires in the green of ideas
Where is the reason like music
This belly that takes you like a child of ashes
Like a friend’s ash sprinkle the tomb

Where dies and then reborn your mom from September
The same as the bird that saw you high
These spoiled memories that took you for your years
Fugnage in oblivion as a dream plane

Who passes and then go back and who wants to go
And who never leaves who never gets up
Look at this church at the end of usual
And which draws up his stone beyond the passions

On the horizon the only weariness
That the shadow then invents in the hollow of your song
Look at this drawing of Rembrandt in the night
These sorry trees where the incredible

In the hands of the artist a bit like boredom
Who is invented on your eyes like the sand dune
Look at this woman went to the south
While you believe it in the sorrow of the streets

While crossing his solitude nails
A guy you shouave and bare bare
Look at this spring and his smile learned
When the nas
Find more lyrics at westlyrics.com

Léo Ferré Lyrics – Métamec

Léo Ferré

Métamec